Les fabuleux costumes du film « Pauvres Créatures » exposés à Londres

Plus que quelques jours pour en profiter ! Jusqu’au 26 janvier, les étonnants costumes du film Pauvres Créatures (Poor Things) du cinéaste grec Yórgos Lánthimos, en salles depuis le 17 janvier, sont exposés au centre culturel Barbican de Londres, dédié aux arts du spectacle. Une vitrine prestigieuse qui confirme le caractère déjà culte de ce long-métrage en lice pour les Oscars, récompensé d’un Lion d’or à la dernière Mostra de Venise et de deux Golden Globes (meilleure comédie et meilleure actrice dans une comédie pour Emma Stone). Une œuvre radicale que les critiques enthousiastes comparent à un Frankenstein féministe, surréaliste et visuellement stupéfiant.

Connu pour son univers insolite et burlesque, le réalisateur déjà plébiscité pour Canine (2009), The Lobster (2015), Mise à mort du cerf sacré (2017) et La Favorite (2019), livre ici son adaptation du roman éponyme d’Alasdair Gray (1992). À la fin du XIX^e siècle, une jeune femme, Bella, interprétée par l’actrice Emma Stone est ramenée à la vie par un savant fou campé par Willem Dafoe.

Dotée d’un cerveau de nourrisson, pas encore conditionné par les contraintes sexistes de la société, Bella se met à parcourir le monde en compagnie d’un séducteur incarné par Mark Ruffalo (Dark Waters, Spotlight), de la grisaille de Londres à un bordel parisien en passant par une Lisbonne radieuse… Son évolution est marquée par celle de sa garde-robe, constituée de pièces surprenantes, élaborées et rétrofuturistes.

Capes en soie, énormes manches bouffantes aux airs de sculptures, textures organiques et spongieuses, blouse en forme de vagin, manteau en latex… : conçues en cinq mois par Holly Waddington (qui a remporté le prix de la meilleure conception de costumes aux British Independent Film Awards 2017 pour son travail sur The Young Lady de William Oldroyd) avec l’aide de quarante assistants, ses tenues délirantes sont d’abord amples et bouffantes (coïncidant avec ses débuts innocents) pour devenir ensuite plus corsetées. Des costumes steampunk, totalement libérés des contraintes du réalisme historique, mais qui s’inspirent de toute l’histoire de la mode !