ANALYSE – Seul un chef de l’État peut s’offrir de telles audiences. Ce qui est une aubaine – ses adversaires parleront de concurrence déloyale – quand, de président, on se mue progressivement en candidat.
Plus encore que les sondages, les audiences sont guettées avec intérêt et anxiété par les responsables politiques. Ce mercredi, l’Élysée pouvait afficher sa satisfaction: avec 20,9 millions de téléspectateurs, Emmanuel Macron a rassemblé un peu moins de Français que lors de sa précédente intervention, le 12 juillet (22,4 millions), mais le chiffre reste très élevé, alors que le suspense sur les annonces – à l’époque, il s’agissait de l’obligation vaccinale – était moins fort cette fois. Certes, il y a moins de mérite à atteindre ces niveaux quand l’offre télévisuelle est quasi unique. Mais seul un chef de l’État peut s’offrir de telles audiences. Ce qui est une aubaine – ses adversaires parleront de concurrence déloyale – quand, de président, on se mue progressivement en candidat.
Macron n’entend pas se priver de ce privilège de la fonction. Il veut ainsi montrer qu’il est écouté plus que les autres. Mais aussi différemment des autres. Une autre courbe vient ici à l’appui de sa démonstration.