Si Filippo Grandi a dénoncé dimanche sur LCI la manipulation de la Biélorussie, il a aussi souligné la «panique» des Européens, rappelant qu’il ne s’agit que de quelques milliers de personnes.
Le chef de l’agence onusienne est «inquiet» pour les migrants bloqués actuellement côté biélorusse de la frontière avec l’Union européenne et la Pologne. Répondant aux questions de nos confrères de LCI, Filippo Grandi a dénoncé «la manipulation de ces gens en détresse». L’exploitation «de leur désir d’une vie meilleure ne peut pas être acceptée».
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Le diplomate a appelé l’ensemble des pays concernés à «trouver des solutions». «Elles peuvent être différentes, qu’ils retournent chez eux, qu’ils restent en Biélorussie avec le système d’asile du pays où qu’ils viennent en Europe pour certains d’entre eux».
Si le Haut-Commissaire a dénoncé d’un côté la manipulation de la Biélorussie, il a souligné aussi la «stigmatisation et la démonisation» en Europe. «Si l’Europe ne paniquait pas, si elle n’avait pas démonisé et stigmatisé tous les mouvements migratoires pendant des années, elle serait moins vulnérable à ce type de pression». «J’espère que l’Europe n’utilise pas ces événements aussi graves soient-ils pour restreindre ultérieurement l’accès des demandeurs d’asile sur son territoire», a-t-il ajouté.
«N’oublions pas que dans ce cas-là on ne parle que de quelques centaines voire quelques milliers de personnes, tout cela est gérable», a plaidé Filippo Grandi.
Filippo Grandi, Haut-Commissaire aux réfugiés de l’ONU, interrogé sur LCI dimanche soir.