C’est la fin d’une chaude journée d’été au Grand-Lemps. Dans le jardin du Clos, la maison familiale de Pierre Bonnard, on dispute une dernière partie de croquet, tandis qu’au loin de jeunes nymphes dansent une ronde sous un ciel doré… La silhouette des joueurs, presque évanescente, semble surgir d’un épais rideau de verdure.
Pourtant, on reconnaît bien là le père du peintre, mais aussi sa sœur Andrée et son mari, le musicien Claude Terrasse, ainsi qu’une amie. Avec cette première composition d’envergure, que Bonnard peint en 1892, nous voilà pleinement immergé dans le paradis vert de l’artiste. Un lieu paisible, que le Bonnard connaît par cœur pour y avoir passé la plupart de ses étés depuis l’enfance.
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