TF1 diffuse ce soir les deux premiers épisodes de « La Promesse », sa nouvelle mini-série événement avec Sofia Essaïdi, Olivier Marchal, Lorànt Deutsch, et Guy Lecluyse. Un polar très réussi, haletant et profond, créé par Anne Landois (« Engrenages »).
De quoi ça parle ?
Au lendemain de Noël 1999, Charlotte Meyer, une petite fille de 11 ans, disparaît sans laisser de traces. Le capitaine Pierre Castaing, en charge de l’enquête, échoue à la retrouver. A quelques centaines de kilomètres de là, une jeune enquêtrice se trouve confrontée à une disparition similaire…
Chaque jeudi à 21h05 sur TF1 à partir du 7 janvier, et d’ores et déjà disponible en intégralité sur Salto.
6 épisodes vus sur 6.
C’est avec qui ?
Créée par Anne Landois (Engrenages) et réalisée par Laure de Butler (Profilage, L’homme que j’ai condamné bientôt sur M6), La Promesse peut se targuer de reposer sur une très jolie distribution. Olivier Marchal (Les Rivières pourpres, Bronx) et Sofia Essaïdi (Aïcha, Kepler(s)) incarnent les deux flics qui vont se lancer, chacun de leur côté, dans une course contre la montre pour retrouver des fillettes disparues. Avant que ces affaires ne se rejoignent et ne viennent bouleverser à jamais la vie de ces deux enquêteurs.
À leurs côtés, Lorànt Deutsch, Nadia Farès, Natacha Régnier, Guy Lecluyse, Robinson Stévenin, Leslie Medina (Balthazar), Oscar Copp (La Garçonne, Mon chien stupide), Juliette Katz (Moi, grosse), Jules Houplain (Les Innocents), ou encore Alice Varela (Demain nous appartient) complètent le casting de ce polar en six épisodes à l’atmosphère imparable.
Ça vaut le coup d’oeil ?
Proposée en avant-première aux abonnés de Salto depuis le 11 décembre, La Promesse arrive enfin ce soir sur TF1 et ouvre de bien belle manière une année 2021 qui s’annonce riche en nouveautés pour la chaîne, avec notamment Je te promets, Une Affaire française, Gloria, ou encore HPI, attendues à l’antenne dans les mois à venir. Bien que les fictions centrées sur la disparition ou l’assassinat d’un enfant soient légion sur le petit écran depuis le succès de Broadchurch en 2013 – on pense évidemment à Disparue, à The Missing, ou au Secret d’Elise pour ne citer qu’elles – La Promesse n’est pas le polar vu et revu qu’elle semble être sur la base de son pitch. Car derrière une enquête policière finalement assez classique, qui évoque de nombreuses affaires tristement célèbres (dont la disparition d’Estelle Mouzin) et qui ravira à n’en pas douter les amateurs de faits divers, cette mini-série premium, portée par un casting extrêmement solide et une écriture fine, est avant tout un drame psychologique percutant, qui nous balade habilement entre deux temporalités sans jamais nous perdre et osculte avec brio l’âme de personnages abîmés par la souffrance, la culpabilité, ou l’impuissance.
Comme le dit elle-même Anne Landois, la créatrice de ce polar d’atmosphère « humain », cette Promesse c’est « la promesse de la réparation du passé ». Pour Sarah, l’héroïne, mais aussi pour de nombreux membres d’une communauté meurtrie par une affaire restée trop longtemps inachevée. En racontant l’histoire de deux flics prêts à tout pour retrouver vivantes plusieurs petites filles ayant vraisemblablement été enlevées, la série s’intéresse surtout aux conséquences de ce genre de drames sur les familles des victimes, mais aussi et surtout sur les policiers qui mènent l’enquête. Et font parfois passer leur travail avant leur propre vie privée. À l’image du personnage campé par Sofia Essaïdi, dont le passé tout sauf réglé va ressurgir suite à la disparition de la petite Jade. Telle une blessure qui ne s’est jamais refermée. La comédienne, qui a parcouru un joli bout de chemin depuis la Star Academy, qui l’a révélée en 2003, est tout simplement excellente de vérité dans le rôle de Sarah et émerge sans mal comme l’atout principal de La Promesse.
Mais le reste de la distribution n’est pas en reste. Olivier Marchal, habitué aux rôles de flics, il est vrai, est lui aussi impeccable dans la peau de Pierre Castaing, un flic et père de famille dont la quête de vérité, pour retrouver Charlotte Meyer, va virer à l’obsession. On retient également particulièrement les prestations de Lorànt Deutsch, dans un registre qu’il a finalement assez peu exploré auparavant, de Natacha Régnier, émouvante en mère de famille brisée, et évidemment de Guy Lecluyse, étonnant dans un rôle à contre-emploi glaçant. Mais tout le casting est vraiment au diapason et c’est assez rare pour être souligné. À cela s’ajoutent des dialogues qui sonnent juste et une réalisation captivante, autant dans les scènes de tempête que dans les moments plus intimes, où les visages des comédiens sont magnifiés par l’oeil de Laure de Butler, une réalisatrice à suivre de près. Sans trop user des twists, juste avec des personnages criants de vérité, La Promesse s’impose comme l’un des polars télévisuels les plus réussis de ces dernières années. Et nous happe dès sa scène d’ouverture, qui nous propulse dans une forêt des Landes balayée par le vent en décembre 1999, où le chaos des éléments qui se déchaînent vient masquer un drame qui va, lui aussi, tout détruire.