EN DIRECT – 11 novembre : le cercueil d’Hubert Germain a quitté les Invalides


Hubert Germain, dernier représentant des compagnons de la Libération décédé le 12 octobre dernier, reposera au Mont Valérien, principal lieu d’exécution de résistants et d’otages durant la Seconde guerre mondiale. Ce Mémorial de la France combattante, monument solennel inauguré le 18 juin 1960 par le général de Gaulle dans une clairière située à Suresnes (Hauts-de-Seine), à l’ouest de Paris, est devenu le haut lieu de mémoire de la France libre. Catholiques, juifs ou athées, Français, Arméniens, Espagnols, Hongrois, Polonais, Italiens et même Allemands: plus de 1000 fusillés sont tombés au Mont Valérien.

Le Mémorial de la France combattante, sur le Mont Valérien.Ludovic Marin / AFP / POOL

Dans la crypte du Mémorial, Hubert Germain rejoindra seize autres combattants morts pour la France de 1939 à 1945. Il s’agit de 11 militaires (dont deux tirailleurs d’Afrique du Nord, deux tirailleurs d’Afrique noire et trois membres des Forces françaises libres) et de cinq résistants (dont un FFI du Vercors et un de la résistance indochinoise). Parmi ces illustres combattants, on peut citer Berty Albrecht, Raymond Anne, Diasso Kal Boutie, Alfred Touny et Renée Lévy. En 1954, une urne contenant les cendres de déportés inconnus y a été ajoutée.

Inauguré pour le 20e anniversaire de l’Appel du 18 juin 1940, le Mémorial de la France combattante a reçu depuis, à chaque date anniversaire, la visite du président de la République en exercice. Mais il est resté longtemps méconnu du grand public, accessible sur rendez-vous seulement. Non loin du Mémorial, dans la «Chapelle des fusillés», trois cercueils de mauvais bois et cinq poteaux d’exécution retrouvés à la Libération ont été disposés pour rappeler le martyre de ces gaullistes et communistes, résistants ou otages.

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