Élie Chouraqui : « Mon inspiration vient de ma rencontre avec La Pietà de Michel-Ange »


Portrait de Élie Chouraqui

Portrait de Élie Chouraqui

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« La première fois que j’ai vu la Pietà de Michel-Ange, je devais avoir 16 ou 17 ans. Ce moment m’a bouleversé. L’amour de cette mère, sa passion, son désespoir… Tout était inscrit, là. Y compris la bêtise des hommes – ou en tout cas celle de ceux qui avaient condamné son fils pour ses idées. La beauté de cette œuvre et tout ce qu’elle dégage m’a accompagné dans mon travail. J’ai fait beaucoup de films avec des pères, des mères, des fils… Je pense que mon inspiration vient de cette rencontre.

Cette œuvre m’habite. Ce n’est pas conscient, mais elle est là aussi quand je fais face à un problème ou à une injustice… À chaque fois que je retourne à Rome, la première chose que je fais est d’aller au Vatican et de passer une heure avec elle. Cela me met dans un état de plaisir. Cela n’a rien de religieux, ce qui me touche est la relation de cette mère et de son fils. Le sentiment face à une œuvre, qu’elle soit plastique ou cinématographique, est souvent difficile à exprimer. Et avec cette Pietà, il y a quelque chose que moi-même je n’arrive pas à comprendre. C’est de l’ordre du choc émotionnel. »

Michel-Ange, La Pietà

Michel-Ange, La Pietà, 1499

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Statue en marbre • 174 × 195 × 69 cm • Basilique Saint-Pierre, Vatican • Photo : Juan M. Romero © Wikimedia Commons



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