Clément Beaune ne veut pas d’une Europe «qui se hérisse de barbelés ou se couvre de murs»


Le secrétaire d’État chargé des Affaires européennes n’est pas favorable à la construction d’un mur pour protéger la frontière polonaise.

La crise migratoire en Biélorussie anime la classe politique française depuis plusieurs jours. Alors qu’Emmanuel Macron et Vladimir Poutine se sont «mis d’accord» hier sur une «désescalade» de cette crise à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, le gouvernement polonais, qui veut empêcher les migrants de rentrer sur son territoire, a annoncé la construction d’un mur, à partir du mois de décembre. Une annonce qui a suscité de très nombreuses réactions en Europe et en France.

Ce mardi, Clément Beaune s’est dit opposé à la construction de ce mur. «Je suis pour une Europe qui n’a aucune naïveté et qui tient ses frontières et je plaide pour qu’en Pologne, on déploie la police des frontières pour aider. (…) Je ne suis pas pour une Europe qui se hérisse de barbelés ou se couvre de murs», a-t-il plaidé, sur France 2.

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Certaines personnalités politiques favorables à la construction du mur

D’autres personnalités politiques se sont quant à elles déjà prononcées pour la construction de ce mur. C’est le cas de Michel Barnier et de Xavier Bertrand, deux des candidats au congrès des Républicains. «Nous devons aider le gouvernement polonais à construire une frontière solide», a fait savoir l’ancien négociateur du Brexit. Le président des Hauts-de-France s’est également positionné pour que la France «aide les Polonais à protéger notre frontière» car pour lui, ce «n’est pas la frontière polonaise, mais la frontière de l’Europe».

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La gauche est loin d’être sur la même longueur d’onde. Sur LCI, ce mardi, Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste a estimé qu’il s’agissait d’une «solution honteuse» qui renvoyait «à la guerre froide». «On sort d’un siècle qui a été celui d’un mur qu’ont abattu en 89 et je ne suis pas certain que l’on doive recommencer», considère-t-il. Un avis partagé par le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot qui a dénoncé lundi, sur France Inter, «un niveau d’affaissement politique incroyable».



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