1. Le voyage intérieur de Philippe Delhomme
Il est plutôt habitué à croquer l’univers de la mode et de ses mondanités. Confiné chez lui, l’illustrateur livre chaque jour un dessin de son intérieur. Un bouquet de tulipes sur une table basse, des piles de vinyles, un rayon de soleil traversant la fenêtre… Jean-Philippe Delhomme fait ici l’éloge de la lenteur et nous invite à poser à nouveau les yeux sur ces petits riens du quotidien. Une démarche qui n’est pas sans rappeler celle de David Hockney qui, confiné en Normandie, continue de dessiner quotidiennement sur son iPad.
2. Dans la « quarantaine vestimentaire » de Jeanne Vicerial
Designer textile et chercheuse, Jeanne Vicerial est actuellement pensionnaire à l’Académie de France à Rome (Villa Médicis) où elle interroge le futur de la mode et du vêtement. Confinée depuis un mois, la jeune femme a initié une série d’autoportraits intitulée « Quarantaine vestimentaire ». Elle y arbore de flamboyants costumes où les fleurs (pâquerettes, glycines…) se mêlent à la fibre textile. « Masque parabole » en guise de couvre-chef, « pandémie de fleurs » en guise de t-shirt… Nous voilà rhabillés pour le printemps !
3. La vie selon Livio Bernardo
Paris et surtout les Parisiens : voilà la source première d’inspiration du dessinateur Livio Bernardo qui, sur son compte Instagram, s’amuse de leurs travers. Mais où trouver l’inspiration lorsque toute la capitale est enfermée entre quatre murs ? Sans se départir de son style mordant, Livio se fait le chroniqueur de nos vies confinées, des apéros poussifs sur Skype à la joie du temps et de la créativité retrouvés, réinterprétant au passage de grandes références à l’histoire de l’art. Ici, les Ménines de Diego Vélasquez deviennent un appartement surpeuplé. Jubilatoire !
4. Adas Vasiliauskas prend de la hauteur
Si certains photographes profitent de cette situation inédite pour arpenter et photographier les rues désertes des villes du monde entier, d’autres, au contraire, préfèrent prendre de la hauteur. C’est le cas de ce photographe lituanien qui, à défaut de pouvoir poursuivre son activité dans des conditions normales, s’est lancé dans une série intitulée « Quarantaine portraits », entièrement réalisée à l’aide d’un drone ! Résultat ? Des images hilarantes où familles, couples, colocataires se mettent en scène derrière leur fenêtre ou sur leur balcon. Idéal pour dédramatiser !
5. Johanna Tordjman : portraits de confinés
Peindre le quotidien des Français pendant le confinement, c’est l’objectif que s’est fixé Johanna Tordjman. Confinement oblige, la jeune artiste, dépourvue de modèles vivants, propose à ses followers de lui envoyer une photo de leur activité préférée en quarantaine, qu’elle reproduit ensuite sur la toile ou sur iPad (en fonction des moyens du bord, la peinture vient à manquer !). À ces images souvent pleines de douceur viennent s’ajouter des copies d’écran de Google Street View, réalisées à l’adresse des confinées.
6. Andy Picci en quarantaine virtuelle
On le connaît pour ses images futuristes qui parodient et surtout questionnent notre rapport aux réseaux sociaux et au monde visuel, comme pour ses filtres addictifs en réalité augmentée. Sur Instagram, Andy Picci réinterprète le confinement avec des références empruntées aux surréalistes. Un sentiment d’inquiétante étrangeté que l’on retrouve dans son exposition virtuelle « e-XHIBITION », à parcourir depuis notre smartphone.
7. Sabine Pigalle : maîtres masqués
Sans doute êtes vous déjà familiers avec l’œuvre énigmatique de Sabine Pigalle. L’artiste française jette des ponts entre passé et présent, entre maîtres anciens et mondes contemporains. Ses images revisitent l’histoire de l’art et ses chefs-d’œuvre entre réalité et fiction. Elle s’est récemment emparée de la crise sanitaire actuelle, qu’elle invite dans des peintures de maîtres de la Renaissance hollandaise et italienne. Et si le virus réconciliait enfin les anciens et les modernes ?
8. Lia Rochas-Pàris : pensées caféinées
D’habitude, les rencontres se font au café, autour d’un petit noir. Artistes, commissaires d’exposition… Nombreuses sont les personnalités que Lia Rochas-Pàris a conviées autour d’un café, pour discuter. De ses rencontres inspirantes est né un livre, qui reprend la maquette délicieusement désuète des romans-photos. Le projet, initialement 100% digital, se mue aujourd’hui en « Café confiné ». Chacun est alors libre d’envoyer par message sur le compte @commeunromanphoto, cinq ou six phrases, pensées, et quelques photos de son quotidien, qui sont ensuite repostées. Une bulle de bienveillance à explorer jusqu’à plus soif, qui tient éveillé comme un bon café serré !